f - Médaille de H. Buisseret


Recherche concernant Monsieur Henri Buisseret dont on a retrouvé une médaille à son effigie, réalisée par le sculpteur Frederic Minne avec

- au recto : H. Buisseret et les dates 1923-1957

- au verso : Au revoir Monsieur BUI-BUI, ses nombreux amis Bukavu le 12 juin 1957

Un appel à la mémoire a été lancé auprès des anciens de Bukavu dont voici le résultat.

De Nicole De Bève

Je me rappelle d'une chose : je venais d'arriver à Bukavu. Lors d'une kermesse à la Kawa en 1947 j’ai vu Mr Buisseret qui était déguisé en clown et qui, d'une voix magnifique, a chanté PAILLASSE. Au cours du même évènement Roger Bracco et Roumi van Mossevelt ont fait les acrobates avec des anneaux, tête en bas.

D'André Bonsang ... du Canada !

Le maquilleur-grimeur Monsieur Buisseret, dont j'ignore le prénom, fut bien en service au collège lorsqu'il y avait à maquiller des jeunes comédiens. Je suis passé entre ses mains en 1950, lorsqu'on a présenté ‘Le Petit Poucet’ (avec Jean Paquai). Il était plutôt petit et un peu gros. Je revois bien sa tête penchée sur moi. En effet, lorsqu'on est dans le fauteuil du maquilleur, il travaille et examine de près votre visage ... D’autant plus que le gamin que j'étais devait représenter la principale des 7 princesses, filles de l'ogre. C'est à peu près tout ce dont je me souviens.

De Guy Van Gremberghe

Mr Buisseret était celui qui faisait le ‘numéro de clown’ à la moindre occasion : dans les écoles primaires, les Festivals et autre cabaret de Bukavu. Je l'ai vu plusieurs fois, entre autres à l'Athénée Dendere vers les années 1950-1953.

De Paul Duvigneaud

Monsieur Buisseret, je m’en souviens. Il était agent d’assurance, ses bureaux se trouvaient à l’emplacement de l’hôtel RÉSIDENCE (à vérifier ... voir à la page 4 – autre donnée). Très sympathique, à l’occasion de diverses fêtes, il faisait partie du spectacle, toujours en clown.

De Paul Luyckx

Monsieur Buisseret se déguisait à l’occasion en clown ; il était ‘BUI-BUI’. Son numéro classique était ‘petite abeille donne-moi du miel’, un classique des cirques qui se termine par l’arrosage du clown partenaire.

De Xavier de Brabandère

Les seuls souvenirs que j’ai pour le moment : c'était un homme très gentil, Il jouait souvent un rôle de clown. Je pense, mais je n'en suis pas certain, qu'il était coiffeur à ses heures.

De Gerard Delhaye

Je l’ai très bien connu, il faisait partie entre autres d’un trio de clown : Whisky, Soda et Buibui respectivement : Mr. Vercammen (papa de Francine et deux frères), quelqu’un qui travaillait à la Regideso, et Monsieur Buisseret (il était le clown blanc du trio)


( Collection Michèle Ralet )

Il m’a grimé une dizaine de fois Après 1960, il a été plusieurs fois en contact avec maman, étant resté un certain temps sur place. J’ai eu de ses nouvelles de Suisse où il était devenu prof de français.

Je n’ai jamais su où il travaillait.

De Fons Verwimp

Je me rappelle d'un clown qui portait un chapeau conique blanc et une redingote en velours bordeaux. Surtout lors de la Foire à Bukavu, en 1953, alors que j’étais scout marin. En ce qui concerne le College, comme je n’ai jamais fait de théâtre, je ne m'en rappelle pas.

De Yolande Boulet

Pour ma part, j'ai le souvenir d'un clown devant le cinéma Paguidas qui, lors de certaines fêtes, grimait, chantait, faisait le ... clown !

De Xavier et Alain Delville : article trouvé dans la brochure 'Stella Duce' à l'année scolaire 1954-1955 (au paragraphe 9)

« 1955. En janvier, un groupe d'acteurs interpréta la pièce ‘Bonne nuit, Colonel’, sous la direction du père Jacqmotte. Cette pièce comico-policière ne laissa peut-être pas chez les élèves le souvenir d'une grande performance. Son souvenir fut effacé par les pièces magistrales qui furent jouées les années suivantes. Mais J-M. Gille, Nick Carpentier, André Quintens et leurs partenaires réussirent honnêtement à mettre le public dans l‘ambiance. Le Collège ne disposait pas tous les ans des même possibilités, ni au théâtre, ni au football. Mais, c'est dans des pièces de ce genre que se révélaient les vedettes inconnues. Que l'essai réussit, personne n'en peut douter. Puisque cette pièce ne mérite peut-être pas autant d'éloges que les suivantes (loin de nous d'ailleurs de prétendre qu'elle fut médiocre) profitons de cette occasion pour remercier ici. M. Buisseret. Emporté par le compte-rendu des pièces précédentes, nous avons oublié, hélas, de mentionner ce fidèle et trop modeste artisan de nos triomphes. Combien d'acteurs ne doivent pas à son grimage, une bonne partie de leur succès! Son seul plaisir, sa seule récompense était de jouir de derrière les coulisses du jeu des jeunes acteurs et d'y prendre un plaisir quasi enfantin. Heureux les hommes qui gardent comme lui un cœur d'enfant. Merci, M, Buisseret, au nom de tous les anciens acteurs, spectateurs et régisseurs ». L’article est accompagné de la photo n° 643. On peut la voir sur le site http://www.makala.be. Cliquer sur ‘menu ‘ puis sur ‘photos, activités’. Sur les photos concernant cette pièce (‘Bonne nuit, Colonel’), la n°643 montre quelques élèves et Monsieur Buisseret au cours d’une répétition. Personnes sur la photo : A. Bonsang, P.Jacqmotte, Monsieur H. Buisseret, surveillant Demi-portion, Cl. Jamin, Van Bever; et en arrière-plan: Faucon et Ledru.


                                                       Collection André Bonsang


De Liliane et Georges Martens.

 Georges dit qu’en 1954 il a joué dans un spectacle de cirque avec Mr Buisseret qui faisait le clown GROCK, et entre autre le célèbre spectacle ‘Crock et le piano’.

De Martine Van Malderen 

En 1962, j’ai eu l’occasion de rencontrer personnellement Mr Buisseret qui avait pris pension chez les Behiels (parents de Donald). Homme très aimable, cultivé, de bonne conversation, connaissant parfaitement l’anglais. Je crois même qu'à un moment il a enseigné pour suppléer à un manque d’enseignants.

De Anne Maes-Geerinckx 

Je crois avoir trouvé la raison de la médaille décernée à Mr Buisseret le 12 juin 1957. J'ai lu dans ‘Makala’ les écrits de Franz Ancieau concernant 'Bukavu années 1956-1957' et voici ce que j'ai trouvé à la date du mois de juin (juste avant la Fancifair qui a eu lieu le 15 juin). « Nos amis du Vlaamse Toneelkring nous proposèrent ‘De nacht van de 16 januari’ (de Ayn Rand) Monsieur Buisseret, grimeur attitré pour toutes les manifestations théâtrales, reçut l’hommage de tous les jeunes du Collège pour ses services rendus. » Puis-je reprendre cette information ?

De Franz Ansieau (réponse au texte de Anne Maes-Geerinckx) Effectivement, il y a bien eu un hommage à Mr Buisseret. Je ne sais pas pourquoi , mais je crois qu'il est rentré en Belgique (ou nommé ailleurs ?) et c'est d'ailleurs à partir de ce moment-là que mon père Raphaël Ansieau a pris le relais du grimage, à la demande du père Jacqmotte, car il le faisait déjà couramment en Belgique, avant de venir à Bukavu. Il n'y a aucun souci, vous pouvez bien sûr reprendre l'information à loisir; je suis d'ailleurs très heureux de savoir que mes recherches peuvent rendre heureuse une ancienne de Bukavu. Cette information est confirmée par un article écrit dans un des ‘Orientations’, journal écrit et publié par les élèves du Collège. Je crois que Alain Delville pourrait dire où se trouvent ceux-ci car je les lui ai rendus afin qu'ils restent centralisés.

Réponse de Alain Delville à Franz Ansieau

D'abord une bonne nouvelle. En feuilletant des vieux numéros de Kisugulu (je cherchais dans la rubrique ' nous ont quittés ' si on parlait du décès de Mr Buisseret...) j'ai trouvé cet article de Marie-Madeleine Arnold (de la Presse Africaine): L' Athènes de l'Afrique (voir l’article en page 4 ).

Les quelques lignes à la fin de l’article ne disent pas grand-chose au sujet de la médaille, mais cela souligne l'aspect artistique et sympathique de Mr Buisseret. On y parle d’une fête chez les Dierckx (je me demande si c'est celle qui est racontée à la page 200 du livre de Xavier Dierckx: "Quarante-cinq ans au Kivu") je suppose que certains jeunes spectateurs de l'époque doivent encore être de notre monde... pour recevoir éventuellement des informations complémentaires.

Moins bonne nouvelle. Je ne me rappelle pas avoir eu en dépôt des articles de ‘Orientation’. Il est vrai que Franz m'a envoyé par DVD toutes les couvertures de la revue, ainsi que plusieurs articles de l'un ou l'autre ancien. Il y avait aussi les éphémérides culturelles, sportifs... de chaque mois.

J'ai tout lu en diagonale: pas de trace d'Henri Buisseret ! Ou alors il était bien grimé... ! Si le collège (et on lui devait beaucoup) avait organisé une petite réception le 12 juin 1957 je crois que sur la médaille un indice l'indiquerait. La signature ‘Ses nombreux amis’ montre probablement que c'est pour ainsi dire tous les Bukaviens qui l'ont honoré lors de son départ de Bukavu.

De Marianne Vincke- Lakiere .

Marianne a reçu des informations sur Henri Buisseret par un ami de son père (André Vincke). Cette information a été trouvée dans le catalogue d'une collection de médailles appartenant à un certain Marc Van Craenbroeck. Ce Monsieur Van Craenbroeck était fonctionnaire à Léopoldville et collectionnait uniquement des médailles concernant le Congo. Il a fait don de sa collection à la Bibliothèque Royale de Bruxelles.

ll y est mentionné que Henri Buisseret était commerçant à Bukavu et qu’il vendait des céréales, de la quincaillerie, des journaux, etc. Et que, lors de la famine au Kivu en 1943-1944, les paysans Bashi venaient s’approvisionner en céréales pour leurs potagers "Chez Buisseret".

Conclusion: Apparemment, Henri Buisseret n’a pas laissé indifférent puisque un grand nombre de jeunes de l’époque se souviennent encore de lui. Les adultes qui auraient pu nous en dire beaucoup plus ne sont aujourd’hui, hélas, plus de ce monde.

Les souvenirs récoltés nous disent en tous les cas que si Henri Buisseret semble avoir été l’homme de tous les métiers, son hobby était à coup sûr, le cirque et le théâtre. Qu’il était apprécié et aimé du plus grand nombre, la médaille retrouvée aujourd’hui en est le témoin.

Voici l’article de Marie-Madeleine Arnold dont parle Alain Delville :